Chapitre V
ANECDOTES TECHNIQUES

Jean : Pour créer un calque qui peut ensuite être animé, on commence par scanner le dessin. Ensuite, il faut augmenter le contraste et régler la luminosité pour obtenir un noir bien noir et un blanc bien blanc, en gardant autant que possible les nuances de gris des coups de pinceau s’il y en a. Le détourage est facile quand le dessin est bien propre. Après avoir copier l’image sur un calque, il suffit de sélectionner le fond avec le baguette magique et de dilater la zone de sélection d’un pixel, puis de faire un contour progressif de 0,5. En effaçant cette nouvelle sélection, on obtient un calque sans escaliers sur les contours et facile à intégrer sur un décor.

Les fenêtres colorées ont été faites de différentes manières. Dans tous les cas, il faut copier le calque du décor et redessiner les cadres des carreaux avec le pinceau pour pouvoir ensuite les sélectionner avec la baguette magique et faire un contour progressif d’environ 20. Sur un nouveau claque, on peut remplir la sélection avec la couleur souhaitée. Au début, je faisais tous les carreaux en bleu, pour ensuite changer la teinte à loisir, selon des valeurs définies. Par la suite, comme le design a changé, la manipulation est devenue inutile et les couleurs ont été appliquées directement sur Photoshop.

Il arrivait parfois, sur une animation, que Tim oublie un élément sur un dessin : un simple trait pouvait empêcher de colorier convenablement (et visiblement) ou bien de restituer un mouvement fluide, comme lorsqu’il manquait un bras à un personnage, par exemple. Je ne me rendais compte de cela qu’assez tard, en faisant des essais d’animation en slideshow. Lorsqu’il s’agit d’un trait, le faire sur Photoshop n’est pas trop difficile. Le problème est plus important quand l’oubli concerne une partie du corps complexe. Il faut alors copier/coller la partie manquante depuis le dessin précédent ou suivant, et l’intégrer là où il est censé se trouver. (Illustration ci-dessous)

Pour des animations de calques non linéaires, avec un ralentissement ou une accélération, l’intégration de personnages, surtout quand ils sont animés, est très fastidieuses. Dans le cas d’un zoom, il faut veiller à ce que le grossissement de l’ensemble soit proportionnel (avec un joli produit en croix), et que les courbes soient identiques. Il n’est pas malvenu de redimensionner les calques à la même échelle pour copier/coller les valeurs. De même pour les positions, il vaut mieux que les coordonnées soient les mêmes pour tous (plus facile à modifier) en utilisant le point d’ancrage pour placer l’objet dans le décor.


Chapitre VI
LE BOOK DU DESSIN-ANIME

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