Chapitre I
POUR LA PETITE HISTOIRE

Jean : L’idée d’adapter la nouvelle du Masque de le Mort Rouge en film d’animation m’est venue peu de temps après l’avoir lue, en première, au lycée. A cette époque, j’étais en section audio-visuel et je devais commencer à songer à quel film j’allais présenter au bac. Je me suis lancé l’été suivant dans la réalisation du projet, mais je me suis vite rendu compte que c’était un trop gros morceau, et que je n’avais pas la maturité pour le faire.

J’ai gardé cette idée dans un coin de ma tête pendant les années qui ont suivi, m’associant à d’autres personnes en fac, ou en tentant le coup tout seul à nouveau quand les ordinateurs étaient assez puissant pour faire de la 3D facilement. A chaque fois, le projet capotait au bout de quelques semaines par manque de motivation ou à cause des limites techniques.


En 2001, via le forum de Game One, je rencontre Tim et découvre ses dessins sur son site. Nommé Eiko sur le forum, je prends contact avec cette personne énigmatique et le rencontre pour lui présenter mon projet. Le courant passe tout de suite, et il commence à faire quelques planches, à me dessiner un Masque avec les yeux ronds et un chapeau de pirate. Nous avançons tous les deux pas à pas, sans arriver à bien tout préparer en amont, et nous cherchons le style du film en même temps que nous le faisons, multipliant les modifications et les corrections.

Nous progressons par palier, avec des périodes de relâchement trop fréquentes, mais sans oublier toutefois de faire en sorte que le projet ne tombe pas dans les oubliettes. Mon association avec Tim a un avantage : nous n’avons pas les mêmes compétences. De ce fait, nous ne marchons pas sur nos plates-bandes et chacun palie aux carences de l’autre. Nous n’avons presque jamais eu de désaccord sur un choix de plan, d’une part parce que nous voulons à peu près faire le même film l’un et l’autre, mais aussi parce que Tim n’a pas de connaissance de cinéma suffisamment solide pour pouvoir justifier une idée qu’il a eu mais que je pense être malvenue, pour des raisons purement techniques (faux raccord par exemple).

De mon côté, beaucoup de choses se sont jouées avec After Effects, car de ma capacité à maîtriser ce programme dépend la qualité du film. J’ai beaucoup hésité au début, mettant des heures à faire des animations que je peux faire maintenant en quelques minutes, et mieux. Progressivement, j’ai appris à préparer le travail, que ce soit au moment du choix des plans et des commandes que je fait à Tim en dessins, ou bien lors du scan et de la partie Photoshop de l’infographie.


Plus nous avons avancé, et plus nous avons été motivés, voyant que, dès la première moitié du film réalisée, le résultat en valait la peine. Une période a été particulièrement productrice, lorsque nous avons entamé la scène du bal. Tim avait dû dessiner quantité de danseurs, de décors, parfois non utilisés… ce rythme soutenu a eu la bonne idée de ne pas trop retomber, et cela nous a permis de terminer le film.


Chapitre II

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